Je remercie les Editions Black Ink pour ce service de Presse.
J’affirme encore une fois que la plume d’Ange Edmon est hypnotique. Elle me transporte à chaque fois, et dès la première page. Une prose incroyable, qui manie les mots comme peu savent le faire pour juste émouvoir et faire rêver.
Elle a un don, c’est une magicienne des mots, pour raconter avec une sorte de poésie délicate, les histoires d’amour, déchirantes, dévorantes mais d’une beauté sans pareil.
Ses deux personnages, Vladimir et Lorelia, sont rongés par la colère, la peine et l’incompréhension, depuis cinq longues années, pas vraiment pour les mêmes raisons. Mais le sentiment de manque et de trahison, perdure, prédomine, au point d’avoir un mal fou à communiquer, à s’écouter.
"Il n'y a pas d'air que je respire,
Aucun temps pour soulager,
J'étouffe, mais ce n'est pas le pire,
Je vis juste pour exister..."
Cette strophe extraite du livre est criante de vérité, et en dévoile les contours de cette blessure. Je mets rarement des extraits dans mes avis, mais là je veux souligner cette aisance des mots qu'à cette auteure.
Ange a façonné deux êtres qui s’aiment tellement, avec force et exclusivité comme peut l’être un premier amour, tout en ayant grandi avec les coups durs de la vie, qui ne les a pas épargnés.
Lorelia a une sacrée force de caractère sous cette fragilité et émotivité qu’elle ne maitrise pas, elle en est touchante malgré son entêtement.
J’ai adoré Vadim qui aime démesurément sa Little Odessa, tout en étant maladroit mais fou d’amour, habité par la culpabilité et la détermination d’atteindre son objectif vis-à-vis de son père. C’est un maelstrom de sentiments qui les submergent, les dépassent au point que ce soit explosif tout en étant bouleversant à chaque fois. Des moments livresques à lire de toute beauté où l'on retient son souffle sur les déclarations...
La plume d’Ange arrive à nous faire ressentir toute la puissance des émotions qui traversent ses personnages qu’elles soient bonnes ou mauvaises.
Cette manière d’intégrer les secrets, le suspense sur le danger qui les menace, sans véritablement savoir de qui il vient, et dans quel but, dynamise le tout, n’étant pas juste une question de « Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis ». La présence des meilleurs amis, Youri et Sofia, apporte cette touche supplémentaire, de support, de recul, de protection et parfois d’humour.
Ces hommes slaves sont intrigants, virils, surprenants, et so sexy avec ce petit accent que l’on devine aisément grâce à quelques mots disséminés par ci, par là.
Cette romance aborde le premier amour perdu, mais également cette question de la filiation, de l’immigration, qui pour certains et également synonyme de réussite à tout prix, dans un quartier où l’on retrouve un peu ses origines…
Une romance comme je les aime, on savoure chaque instant en voulant connaitre la conclusion tout en la craignant, puisque synonyme de fin. Je me doute que c’est voulu, mais j’aurais adoré en savoir plus sur Youri et Sofia dans l’épilogue… Peut-être un spin off sur l’un des deux, même si pour moi, ce n’est pas toujours nécessaire.
Voilà vous l’aurez compris que c’est une auteure dont j’affectionne les écrits, qui m’a encore chamboulé avec cette histoire. Elle arrive au juste équilibre mêlant l’amour déchirant, puissant, passionné et passionnel au suspense, dans une ambiance électrique de secrets et manipulations.
Je vous conseille vivement de la lire !
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