« Mon voisin est un ours » est une romance contemporaine piquante et pas si légère qu’on le croit.
On est au cœur de la Bretagne qui d’ailleurs fera l’objet de plusieurs balades dans l’histoire, permettant de se faire une idée cette belle région, et ses environs.
L’héroïne, Annabelle, en phase de reconstruction. Elle est venue volontairement s’isoler ici pour mieux panser ses plaies. Elle est extrêmement touchante comme héroïne, avec ces failles, ces incertitudes… D’ailleurs je tire mon chapeau aux auteures pour avoir façonné une famille aussi horrible et tellement têtue et plein de préjugés et d’idées reçues, notamment la sœur et la mère. Elles m’auront donné à plusieurs reprises des envies de hurler !
Même si le ton au départ est assez léger, notamment la rencontre entre Annabelle et Timothy, les échanges sont bien acérés, et ne manquent pas de piment ! C’est assez drôle à lire. Pourtant derrière les malentendus, deux belles personnes avec un passif pas rose ne demandant qu’à s’épanouir.
Lui, est l’homme de la situation, on peut compter sur lui pour les répliques acerbes, faire monter la température, mais aussi le côté ours protecteur avec les personnes qu’il apprécie, se démenant pour eux sans réserve.
J’ai adoré la complicité père, fille malgré l’adolescence et les tourments, les liens, le respect et la connivence entre Annabelle et la fille de Timothy, qui se font naturellement et de façon progressive. Ces voisins se créent un quotidien, qu’ils en deviennent touchants et attachants, se tournant autour, se cherchant …
Les auteures ont écrit une romance, qui sous des airs de légèreté, touche à un sujet plus sérieux, les pervers narcissiques, les séparations qui ne sont jamais simples, les liens familiaux. C’est une lecture vraiment agréable, qui fait passer un moment livresque tout en douceur, avec une pointe d’humour, tout en y apportant une touche de profondeur, de sentiments.
Un joli quatre mains qui montre qu’il ne faut pas se fier aux apparences !
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